1- Le Moyen-âge : 476 à 1492
Introduction à la Médiévale
Conventionnellement, le Moyen-âge se situe entre 476 (Chute officielle
de Rome) et la découverte de l’Amérique (1492). Toutefois, cette période
pourrait être facilement décalée. D’un côté, l’Antiquité (tardive) se
poursuivrait jusqu’à une relative renaissance de l’Empire Romain sous les
Carolingiens. De l’autre côté, le Moyen-âge continuerait jusqu’en 1520, date de
la mondialisation ou des échanges avec le nouveau continent. De plus, on peut
considérer qu’il n’a pas complétement disparu jusqu’à la Révolution de 1789.
Ainsi si l’on prend l’exemple de Louis XIV, qui « prend en quelque sorte
les pleins pouvoirs », à partir de 1661, il est à la fois roi de ses
sujets et Suzerain des suzerains dans un système féodal qui perdure.
Si le
Moyen-âge marque le début de la construction de la France, il faut se méfier de
ne pas exagérer : il constitue souvent un passé idéalisé (ou le contraire)
légitimant le nationalisme en tout genre. On est alors dans le roman
historique, un passé commun inventé au service d’une cause, ce n’est plus de la
science, ce n’est plus de l’Histoire au sens premier du terme (Enquête)…
La notion d’Etat ou de bien commun décline fortement. Le roi
est avant tout un guerrier, cela change peu à peu avec le sacre, ce qui
entraine une confusion entre le pouvoir temporel et spirituel, à laquelle les
rois devront faire face. Il y a néanmoins, une relative renaissance à partir du
XIII avec de rois qui ont marqué leur temps (rect. St Louis avec une monnaie unique, le Louis d'Or ; Philippe Auguste qui agrandit le royaume ; Philippe le Bel et son administration ). Dès le début de cette période ce sont les liens d’hommes à hommes qui
comptent : l’honneur est très important, ce qui entraine la multiplication
des conflits privés. Au départ, les comtes (compagnons du roi) sont nommés par
lui mais au fur et à mesure que le pouvoir central s’affaiblit ils deviennent
des potentats locaux plus puissants que le roi. Le système né avec la chevalerie,
qui est imposée par Charles Martel : il n’y a pas de numéraire alors on
paye en fief (à long terme il déterminera même la condition sociale). Avec
l’hérédité à tous les échelons, un système pyramidal qui lie le vassal par le
fief au suzerain se met en place : c’est la féodalité.…
rect. Basée sur le Latin, / l’élargissement
du royaume et l’affirmation du roi permet aussi le développement de la
langue d'oïl sur la langue d'oc...
Face au paganisme puis aux mouvements irrédentistes, le catholicisme s’affirme. Il y a d’abord un phénomène important de création de monastères dont Cluny, puis la France se couvre d’Eglises et de cathédrales. L’évêque avant sa nomination par le pape est nommé par le roi puis les princes : ce sont les investitures. Il occupe la ville, c’est un personnage très puissant. La dévotion christique est si forte que c’est aussi le temps des croisades… L'Eglise est atteinte par l'hérédité des charges (le simonisme) et par les mauvaises mœurs (le nicolaïsme). Elle luttera contre ces péchés par l'imposition de la règle de St Benoît dans les monastères puis la paix de Dieu et enfin la réforme Grégorienne... La société s'organisera même selon le modèle d'Augustin...
Le Moyen-âge est accompagné d’autres transformations qui
marquent encore le paysage d’aujourd’hui. Il y a les grands défrichements de
l’an Mille, le renouveau des villes à partir du XII° siècle avec de
nouvelles fondations. A côté, né le phénomène castral, qui commence par une
motte de terre (ex sur la tapisserie de Bayeux 1066 ) ou une tour sur un éperon rocheux pour montrer le pouvoir du seigneur.
Il évoluera très vite en un système défensif et perdra par la suite de
l’intérêt à la période suivante avec l’évolution des armes ou la progression de la poliorcétique (la science du siège) .
S’ajoute
également le développement des corps de métiers (étudiés par Bronislaw Geremek) et
les grandes foires de Champagne du XIII°s qui jouent un grand rôle malgré une économie très rurale.
Cette période de changements s’assombrit lorsque selon la
légende, le dernier des Templiers Jacques de Molay du haut de son bûcher lança
sa malédiction. Condamnant la royauté pour avoir exterminé les siens avec
l’appui du pape Clément, il s’abattit sur le pays toutes les calamités : eaux
des puits avariées, mauvaises récoltes, changement dynastique, guerre de Cent
ans, Peste noire… Puis, Jeanne D’Arc entendit des voies et la
« France » fut sauvée… Enfin, est venu le temps de la Renaissance.
I Mérovingiens (450-751) : rois chevelus et polygames !
A- L’Origine
de la royauté entre mythe et réalité (le Roi n’est pas encore sacré et
Dagobert n’était pas faible, de plus les Francs ne sont pas tous francs !)
Mérovée :
roi mythique fondateur de la dynastie
Childéric
I ! (457-481) : premier roi des francs saliens
Clovis
(466 ; roi en 481-511) reine Clotilde : premier roi baptisé, règne
marqué par l’extension du royaume
486 conquête
gallo-romaine prise de Paris et épisode du vase de Soisson.
491
soumission de Thuringe
496 Bataille
de Tolbiac : sur le Rhin Clovis bat les Alamans
500 Bataille
de Dijon : Clovis bat les Burgondes
502 mort
de Ste Geneviève : patronne de Paris qui a déjoué les plans d’Attila,
soutien de Clovis
507 Bataille
de Vouillé : il bat les Wisigoths tue lui-même Alaric II et occupe
l’Aquitaine
508 Clovis
reçois les honneurs consulaires de l’Empereur Anastase I Empereur romain
d’Orient (continuité de l’Antiquité ! Etat fédéré… ?)
507-510 :
première rédaction des Lois saliques
508 Paris
devient capitale
Un 25
décembre entre 499 et 508 Clovis est baptisé (non sacré) à Reims par l’évêque
Rémi (mythe de la Saint Ampoule)
511 Concile
d’Orléans (gestion des relations de l’Eglise et du roi et repos le Dimanche)
Clotaire I
(511-562) reine Radegonde : conquêtes royaume Burgonde, mise sous tutelle
de l’Auvergne, Empire à son apogée… A sa mort le royaume est partagé mais il y
a toujours à sa tête un roi des francs
540 St Cloud petit fils de Clovis devient Ermite renonce à son héritage…
21 mars 547 + (St) Benoît de Nursie : fondateur de l’ordre Bénédictin
Chilpéric I
(561-584) : faide royale à cause de rivalités féminines entre Frédégonde
et Brunehaut
568 invasion
des Lombards en Italie, premier roi : Alboïn (royaume jusqu’en 774)
de 574 à 591
rédaction de l’Histoire des Francs par l’évêque Grégoire de Tours
Clotaire II
(584-628) : la fonction de maire du palais commence à prendre de
l’importance en 613, il devient le seul roi Edit de Paris ou de Clotaire II 18
octobre 614 rect.
Dagobert I (623-639) : roi d’Austrasie puis roi des francs roi instruit et guerrier, connaissant son royaume prend des mesures contre l’injustice ; principaux conseillers (St) Eloi et Ouen, écarte le maire du Palais (montée en puissance de la famille Pépinide )
631 traité
de Paix perpétuelle avec l’empereur byzantin Héraclius qui le pousse à faire
baptiser les juifs de son royaume
Soutien un
roi wisigoth d’Espagne contre finance qu’il donne à l’abbaye St Denis.
Son fils
(St) Sigebert fonde plusieurs monastères
632 Après
des intriques il récupère l’aquitaine
Début de la
conquête Musulmane prise de la Mecque (630) et mort de Mahomet (632)
B- Le rôle
grandissant du maire du Palais et la montée en puissance de la famille Pépinides
Rois dits fainéants (mineurs, sous domination du maire du Palais) : Clovis II (639-657) ; Childéric II (662-675) ; Dagobert III (711-715) ; Chilpéric II (715-721) ; Thierry IV (721-737) ; Childéric III
717-747 Charles Martel : Il détient réellement le pouvoir, arrête l’expansion arabe et reprend du terrain dans le Sud. Impose la cavalerie dans le ban (devoir militaire), ce qui constitue une des bases de la féodalité. (le plaid : devoir de justice)
720 à
734 : politique de conquête vers l’Allemagne et les Pays Bas
732 Bataille
de Poitiers, les troupes d’Abdel Raman sont battues : supériorité de la
cavalerie donc début de la réforme de l’armée…
732 à 739
continue vers le Sud, Toulouse jusqu’à la Provence occupée par les arabes,
s’arrête à Narbonne
743 série de
conciles établissant des règles morales pour les prêtres
(corruption : simonisme et nicolaïsme avant l’heure qui vont perdurer…) et
l’obligation de lutter contre le paganisme ; apparition de la dîme (pas
encore généralisée)
Childéric
III (743-751) placé par les enfants de Charles Martel, Carloman et Pépin le
Bref père de Charlemagne maire du Palais
A-Vers un
Césaropapisme ou la confusion du pouvoir Spirituel et Temporel
Pépin Le
Bref (714, roi de 751à768) / reine Berthe aux grands pieds : premier roi
sacré (2x) contre la promesse d’Etats Pontificaux, met au pas Le Duc
d’Aquitaine et bat les alamans…
741 maire du
Palais (pour la Neustrie et la Provence) succédant avec son frère
746 Procès de Cannstatt : une partie de la noblesse des Alamans en rébellion contre la domination franque est exécutée, dès lors ils s’intègrent et il n’y a plus d’invasion…
747 il est le seul qui gouverne le royaume franc : son frère s’est retiré dans un monastère
751
Childéric III est déposé avec l’appui du pape Zacharie qui veut se débarrasser
des Lombard et qui n’a pas l’appui de Byzance. Il Se fait élire roi en mai à
Soissons, en nov se fait sacrer. Désormais, il y a confusion entre le pouvoir
Spirituel et temporel : le roi doit garantir le salut de son Peuple et non
son bonheur ! (pour cela la société doit être basée sur trois
classes : ceux qui prient (oratores), ceux qui travaillent (laboratores), ceux qui se battent (bellatores) conformément à la
doctrine de St Augustin ; l'Eglise se fera le promoteur de cette doctrine au cours de cette période et au siècle suivant ; rect. )
754 Deuxième
sacre contre la promesse d’Etats Pontificaux. Ses enfants, Carloman I et
Charlemagne sont également sacrés rois.
Vers 756
généralisation de la dîme (pour compenser les exactions de Charles Martel) et
du serment vassalique
759 prise de
Narbonne contre les arabes
768 mise au
pas de l’Aquitaine
+ 768 Partage le royaume franc entre ses deux
fils Carloman et Charlemagne avant sa mort
Charlemagne (748-814) : roi des Francs,
des Lombards puis Empereur : roi conquérant et autoritaire qui s’appuie
sur l’Eglise, lutte contre le paganisme défend la doctrine romane contre celle
byzantine. Conseillers Eginhard (Victa Caroli Magni) et Alcuin (inventeur de la minuscule caroline). Il cherche à
contrôler son royaume par des serments de fidélité et l’envoi de missi dominici
(un clerc et un laïc) en 802, obligeant ses représentants à savoir lire et
écrire. Roi lettré entouré d’une cour, il ordonne la rédaction de capitulaires et d’annales royales et papales : renaissance mais en fait que
religieuse !
774 Conquête Lombarde en soutient à la papauté
781 son fils
devient roi d’Aquitaine, zone plutôt opposée à la domination franque…
772 à 804
lutte contre les Saxons alors païens qui finissent par se soumettre et se
convertir (massacre de Verden 782)
778
expédition peu glorieuse de soutien aux potentats locaux opposés à l’Emire de
Cordoue : pillage de Pampelune et épisode de Roncevaux où son arrière
garde est massacrée malgré « le courage de Roland » (la fameuse
chanson)
781
importante réforme monétaire qui fixe la valeur des monnaies
791 à 805 extermination des Avars présents en Bavière
785 conquête
de la Frise Orientale
25 décembre 800 sacre de Charlemagne par Léon III qu’il avait auparavant défendu contre des
accusations tendancieuses
785 à 810
prémice de la reconquête contre les arabes et création d’une Marche d’Espagne
grâce aux victoires de Louis Le Pieux (801 Conquête de Barcelone)
807 Charlemagne
s’installe à Aix la Chapelle
B-Des
divisions successives, un Empire devenant fictif, un Empereur sous l’influence des
religieux
Louis le Pieux, roi plus soucieux des biens de l’Eglise et qui n’intervient pas dans ses affaires. Confronté aux dernières invasions. Ses fils : Lothaire, Pépin I d’Aquitaine (roi de 817 à 838+) et Charles le Chauve se divisent déjà de son vivant. Conseillers : Benoît d'Aniane, Adalhard, Wala.
818 Victoire
sur les Bretons
5 oct
816 : premier Sacre à Reims : Louis le Pieux est couronné Empereur
par le pape Etienne IV, ses frères étant morts…
817 :
il organise le partage de l’Empire entre ses fils mais le titre reste (donné à
Lothaire), ce qui entraine la révolte de Bernard (818)
819 remariage
avec Judith de Bavière, mère de Charles le Chauve, opposé à Lothaire soutenu
par les aristocrates partisans de l’unité de l’Empire conformément au partage
de 817
830 Empereur
prisonnier de ses fils…
843 Traité
de Verdun, pour certains point de départ de la construction de la nation France
et Allemande pourtant constituées chacune de peuples et de langues différentes. Ainsi
l’Empire est divisé entre les trois fils de Louis Le Pieux : à l’Ouest
(anciennement la Gaule) Charles II le Chauve reçoit la Francie occidentale, au
Centre Lothaire reçoit la Francie Médiane, Louis II de Germanie La Francie
Orientale. L’Empire est maintenu fictivement jusqu’en 924. Il y aura par la
suite différents traités réglant les successions (partages de Mersen 851 et de Ribemont 880)… Lothaire, qui reste Empereur
jusqu’à sa mort 855 en position de force s’oppose à ses frères ce qui entraine
des conflits qu’il perd.
855 Lothaire II recevra la partie médiane en héritage qui devint la Lotharingie un royaume (de 855 à 928) puis le duché de Lorraine attaché au St Empire Germanique ; Elle devient française que tardivement en 1766
C-Le retour des aristocrates ! : montée en puissance de la branche robertienne face aux rois au prise avec les dernières invasions (Vikings et hongrois)
_Deuxième partie du IX, dernières invasions : les Vikings de 810 à 1020 (D’abord en Angleterre puis sur la côte Atlantique à partir de 840) : raids et installations permanentes ; et les Magyars : Hongrois de 860 à 970 : importantes destructions à l’Est de « la France ».
_A la fin
du IX début X apparait les Principautés tenues par des comtes qui prennent le
titre de Duc, lesquelles deviennent de plus en plus indépendantes vis-à-vis du
pouvoir royal (En Germanie, les Empereurs mettront à leur tête des gens de leur
famille !).
Charles II
le Chauve : roi de Francie Occidentale de 843 à 877 (et d’Italie), de Lotharingie
et Empereur en 875 conseillé par Hincmar, archevêque de Reims
843 à 858
grand pillages Vikings : Nantes, Bordeaux, Paris. Les rois successifs sans
doute affaiblis par des dissentions internes et successorales payent des
rançons (le Danegeld) pour éviter leur retour…
16 juin 847
capitulaire de Meersen : obligation de choisir un seigneur, étape
importante de la féodalité
864 Edit de Pitres création de la plus vieille institution : La Monnaie
843 à 867 :
Naissance d’une Bretagne indépendante ! Episode de Nominoë (Ta dar Vro),
défaite de Charles le Chauve (Bataille de Jengrand), traité D’Anger le reconnaissant
comme Duc roi qui devient « vassal », le roi Salomon aidé des Vikings
étant son royaume : défaite des armées de Charles le Chauve mort de Robert
le Fort marquis de Neustrie (Comte d’Anjou, à l’origine des rois de France,
qui a donné des rois élus Eude et Robert puis la branche capétienne avec
son arrière-petit-fils Hugues Capet) à la bataille de Brissarthe 15 oct 866 ;
mort également de son ami Ramnulf (comte qui détient l’Aquitaine, ancêtre
d’Aliénor d’Aquitaine). Conséquences traité de Compiègne 867. Bretagne, royaume
indépendant jusqu’en 1492
16 juin
877 capitulaire de Quierzy reconnaissant de fait l’hérédité des
Comtes : achèvement de la féodalité
Son fils
Louis II le Bègue roi de Francie Occidentale de 877 à 879
Son fils
Carloman roi de Francie Occidentale de 879 à 884
Louis III le
Gros, fils de Louis II de Germanie, roi de tous les francs et Empereur de 884 à
887, roi qui termine obèse et fou. L’image des Carolingiens est ternie car il a
préféré piller la Bourgogne rebellée que de combattre les Normands notamment
présents à Paris qu’il préféra payer pour passer contrairement au vaillant
jeune marquis de Neustrie : Eude !
Eude roi élu
de Francie Occidentale (Robertien) 888 à 898. Contrepartie : les Princes
prennent davantage d’indépendance vis-à-vis de la royauté.
Charles III le Simple (Carolingien) rex francorum 898 922, roi qui a cherché à récupérer la Lotharingie et qui est déposé par les princes
910 fondation
de l’abbaye de Cluny qui deviendra très vite une sorte d’Etat dans l’Etat par
son étendu
911 traité de Saint-Clair-sur-Epte : le roi accorde
des terres au viking Rollon (descendant Guillaume le Conquérant) qui doit se
convertir : c’est le Duché de Normandie
920 bataille
de Pfeddersheim, Charles prétendant à l’Empire est battu par le roi germanique
Henri L’Oiseleur, s’ensuit une insurrection aristocratique…
Robert I élu
(Robertien) 922 à 923
15 juin 923 Bataille de Soisson : le roi
est tué par les partisans de Charles
Raoul
(famille bivinide qui a épousé Emma, la fille de Robert I) roi de Francie
occidentale de 923 à 936, fils du Duc de Bourgogne Richard le Justicier. Il
doit composer avec les Normands, en 936 bat à l’Est les Hongrois. Renonce à ses
prétentions sur la Lotharingie que s’accapare Henri L’0iseleur (roi de Francie
Orientale 919-939). Meurt à cause des poux !
927 Le Duché
D’Aquitaine (anciennement royaume puis Duché vers 920 (Duc Ramsti) jusqu’en
1453), dont le Palais Ducal est situé à Poitiers est érigé en fief : le
Duc doit allégeance à son suzerain Roi
928 La Lotharingie
devient Duché de la Germanie.
Louis IV D’outremer roi de 936 à 954 (Carolingien). Au prise avec la Deuxième puissance intérieure du moment Hugues Le Grand père de Hugues Capet, duc de Neustrie et encore les normands.. Meurt bêtement d’une chute de cheval alors qu’il prenait le dessus sur ses adversaires.
936 à 943
Hugues Le Grand s’accapare de La Bourgogne et devient Duc, déjà Duc des Francs,
Marquis de Neustrie, comte d’Auxerre. Peut-on le qualifier de Maire du
Palais comme sous les Mérovingiens (A-t-on le même schémas de prise de pouvoir)
?
Lothaire roi
de Francie Occidentale de 954 à 986
*Règne
d’Otton I fils de l’Oiseleur, Duc de Saxe, roi de Francie Orientale, d’Italie, Empereur
sacré de 862 à 973 du St Empire Germanique (désignation apocryphe, on parle
plutôt de « teutonicum » regnum ou de Royaume germanique, voire de I
Reich !) Puissance qui domine le Moyen-âge et davantage, qui perdure
jusqu’en 1806. A la même époque, avec les règnes d'Abd al-Rahman III (912-961),
de son fils al-Hakam II (961-976) et du hadjib (vizir) al-Mansur ibn Abi Amir (981-1002) Cordoue est a son
apogée… Remarquons que sa fille Mathilde de Quedlinbourg fut régente
et joua un rôle politique important
972
l’archevêque Adalbéron fait appel à Gerbert d’Aurillac (futur pape), plus grand
savant de son temps, pour enseigner. Reims avec son école qui était déjà un foyer
culturel est à son apogée.
Louis V le Fainéant
(le dernier des Carolingiens) 986 à 987 : mort tombé de cheval lors d’une
partie de chasse… Ainsi, l’archevêque de Reims Adalbéron (fils du comte d’Oslin),
intellectuel de son époque, partisan d’Otton échappe à son procès, protégé par
Hugues Capet, il le sacrera…
BILAN
Au tournant de l’an 1000, le morcellement du pouvoir central est bien entamé. Après le traité de Verdun, des Principautés avec à leur tête des ducs qui sont en fait des Comtes qui ont plusieurs comtés sont reconnus par le roi. Ceux-ci prennent leur indépendance : ils s’arrogent à la fin les pouvoirs du roi dont celui de justice et de battre monnaie. A l’intérieur du Duché leurs représentants comtes et vicomtes prennent eux aussi leur indépendance alors que les vicomtes ont des « forteresses » tenues par leur représentant les viguiers !
La féodalité
est un long processus qui a commencé chez les Mérovingiens, les germaniques,
qui concevaient le pouvoir que par des liens d’homme à homme. L’Empire
Carolingien qui n’avait pas d’administration, ni notion d’Etat ne pouvait
gouverner de vastes territoires en se reposant sur un tel système…
Parallèlement
à ces Principautés, les comtes laïcs s’accaparent l’Eglise : ils nomment
les siens évêques. L’Eglise est donc atteinte de Simonisme et de Nicolaïsme.
Seuls les monastères de Cluny échapperont à cette sécularisation
compromettante.
rect. Une
classe de nobles apparait qui se confond souvent avec le chevalier. Ensuite,
c’est la terre et le comportement qui donnent la noblesse. Le nombre de nobles va
augmenter rapidement, ce qui va les appauvrir à force de diviser le fief. Par
conséquent, ils en restreindront l’accès…
Merienne/altlas mondial du Moyen-âge/éditions Ouest-France |
A suivre : Annexe Haut Moyen-âge : enjeux géopolitiques (et compléments)
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