Panique
Panique
Cet
article constitue un axe de réflexion d’un sujet qui porte sur « les choix
individuels » ou ce que l’on appelle plus communément la philosophie d’Action.
Mon but à travers ces articles de Pensées pour moi-même est pragmatique :
mieux penser pour mieux agir : vaste programme. Cela bien entendu n’engage
que moi car selon les circonstances, son éducation, nous avons tous notre
propre philosophie de vie : ce qui est valable pour une personne ne l’est
pas forcément pour une autre. Combien de philosophes nous ont fait des leçons
de morales notamment sur le bonheur, la futilité des biens, la vanité ou
l’évanescence de la gloire : Marc Aurèle était Empereur, Sénèque riche
comme Crésus et Schopenhauer a hérité de papa ; vous me direz, de l’autre
côté, il y a Diogène qui vivait dans un tonneau, Epictète était esclave et même Camus venait d'un milieu modeste ! … Faut-il jeter l’eau du bain ou
faire fi du passé, je ne crois pas non plus : Existe-t-il une philosophie
des pauvres et une philosophie des riches ? Autrement dit : ne faut-il
pas emprunter à tous en séparant le mauvais grain de l’ivraie pour mieux penser
et agir ? Mais à l’instar de beaucoup de ces philosophes qui ont écrit le
contraire de ce qu’ils ont fait, ne faut-il pas user de notre propre raison, laquelle
passe comme l’a souligné Kant par notre expérience afin de tirer notre propre
philosophie et la transmettre ? C’est
le chemin que j’ai emprunté pour résoudre le problème de Panique. Et souvent
l’expérience est marquée par une rencontre, une confrontation à l’autre.
La Panique
est donc un stress quasi incoercible en réaction à une situation imprévue, un
problème, une difficulté qui nous semble insurmontable ou impossible à
résoudre. Autrement dit, c’est une réaction émotionnelle face à une situation
qui nous fait perdre toutes capacités d’agir… Cela peut vous conduire à de
multiples échecs et vous gâcher la vie. Ce n’est hélas que tardivement,
notamment en pratiquant par nécessité la mécanique sous la supervision d’un
militaire que j’ai trouvé certains moyens de la surmonter. Vaut mieux tard que jamais ! A
contrario, certaines personnes ont une maitrise d’eux-mêmes qui laisse songeur.
Prenez le pilote de chasse et le chirurgien : face à une situation
imprévue les deux gardent leur sang-froid, l’un pour sauver sa vie et l’autre
pour sauver une vie ! Hélas, les gens ordinaires ou plutôt les normaux
dont je fais partie, soient tous ceux qui n’ont pas la vanité de se prétendre
HPI, QI à 280 km-h ni même d’avoir le syndrome d’Asperger ou autres
particularités à la mode, doivent à un moment donné ou un autre faire face à
des événements du quotidien qui les dépassent. Par contre, en cas de paniques
pathologiques récurrentes, c’est-à-dire celles liées à des traumatismes comme
par exemple la guerre, le viol ou encore la maltraitance, il faut
impérativement consulter un psychologue ou je ne sais quel spécialiste !
Pour tout le monde il y a des causes sous-jacentes à ce comportement : une
imitation de l’un ou de l’autre de ses parents, une mauvaise éducation, une
mauvaise image de soi (quête de la perfection en contrepartie). Bref, une
mauvaise pensée ou une mauvaise philosophie de vie est propice à la panique, à
la somatisation. Rassurez-vous, il n’y a rien d’irrémédiable car nous avons le
choix à tout moment de la vie de nous redéfinir : c’est la liberté !
Plutôt que de ressasser son passé, voici quelques moyens d’agir afin de
canaliser ses émotions face à l’imprévu. Sans doute que le sang-froid
s’apprend en agissant systématiquement par une pensée claire lors des aléas de
la vie ; et que corolairement à chaque nouvelle épreuve, la panique
s’amenuiserait. Passons en revue ces propositions empiriques du moins important
au plus important.
-4 S’imposer une discipline au quotidien : ranger ou ordonner,
s’organiser et cerner ses priorités du jour.
Si je perds au dernier moment mes clefs chez moi, c’est évident qu’en
parcourant le trajet que j’ai fait dans une maison ordonnée (tout en rangeant
encore en même temps tranquillement pour se calmer), j’aurais plus de chance de
les retrouver. Cela vous parait si anodin que ça, alors imaginez que vous êtes
par exemple mandataire judiciaire à la protection des personnes (celui qui
s’occupe des affaires des personnes qui ne sont plus en état de défendre leurs
droits principalement pour raisons de santé). Pour cette profession vous avez
en charge plusieurs majeurs protégés et pour chacun vous avez un dossier avec
toutes vos actions (fiscales, juridiques). Vous devez cerner les priorités, et
aussi être en capacité de répondre aux personnes, aux juges et le plus souvent
à un directeur qui vous supervise : le cas échéant vous perdez votre
accréditation…
- 3 Soyez responsable ! : ne pas s’en prendre aux autres et si une
personne tierce est mêlée plus ou moins à votre affaire essayez de comprendre
comment l’autre pense
Un jour Mamy très en proie à la panique fut en panne d’huile avec sa voiture 1.5 DCI très consommatrice. Dans son bordel habituel ne trouvant pas son bidon d’appoint, elle s’en prit à son garagiste de fortune. Après deux heures à poiroter bêtement sur le bord de la route, une brave âme lui remit de l’huile dans le moteur et elle put repartir. En revenant, elle enguirlanda l’innocent garagiste et celui-ci lui montra que le bidon d’huile était rangé droit dans le véhicule pour ne pas couler …
Que se passerait-il si un chef d’équipe est soumis à la panique et qu'il s’en prenait à son
personnel ? Peut-être que par l'écoute, il aurait pu résoudre son problème au lieu de s'énerver. Il se peut que la situation même vienne de lui car il n'a pas su se faire comprendre ; dans ce cas, la panique n'avait pas de raison d'être. De plus, il crée une ambiance délétère pour la suite des relations du travail...
-2 Jouez ! : exercer sa logique et prendre l’épreuve comme un défi
à relever.
Toutes vos capacités, votre intelligence, ne se résument pas à ce que vous
avez vu ou appris. Si vous êtes fauché, vous êtes bien obligé de réparer
votre vieille voiture. Or dans le montage ou le démontage d’une pièce, il y a
toujours un moment ou un autre où ça bloque et là vous êtes obligé d’observer,
de voir comment ça fonctionne, c’est un défi à vous-même.
Vous pensez que cette déduction faite à partir « du bricolage »
est trop simpliste pour s’appliquer à tout et en particulier à ce qui relève de
l’intellect. Que néni et en plus vous oubliez qu’un bon manuel doit travailler
avec sa tête ! Imaginez un jour que vous devez passer un examen
universitaire de géographie et que vous avez pris le risque de faire des impasses,
seulement le sujet qui tombe est totalement hors programme. A sa découverte, tous
les étudiants de l’amphi ne peuvent que se regarder en chien de faïence et vous
vous dites à ce moment-là que c’est une plaisanterie ! Par conséquent,
vous décidez de faire un devoir en vous amusant puisque vous vous êtes moins
fatigué que les autres. Vous avez des idées éparses dans votre tête et vous
appliquez une méthodologie que je qualifie de phéménologie : en clair,
vous arrivez à remettre tout dans l’espace (but de la géographie). Autrement
dit : à chaque espace géographique correspond une de vos idées.
Finalement, vous êtes un des rares à avoir la moyenne ce qui vous permet avec
les autres matières d’avoir votre trimestre. Vous auriez pu paniquer comme
les autres, mais vous avez laissé vos émotions de côté (le défi) pour utiliser
votre logique.
1 Gardez le cap contre vents et marées : accepter son
« incognition » et limiter les dégâts pour pouvoir encore avoir les
moyens d’atteindre son but
Ne jamais rendre une copie blanche lors d’examens universitaires. Mieux
vaut avoir un que zéro car au final ce micro-point peut vous faire valider
votre année !
Il n’y a aucune honte au trou noir, au sentiment d’impuissance lorsque nos
capacités intellectuelles ou cognitives nous lâchent. Nous ne sommes pas des
dieux, en tant qu’Etre biologique nous avons des bugs. C’est la raison pour
laquelle, il faut accepter notre « incognition ».
Imaginez un chirurgien confronté à un impondérable médical au cours d’une
opération qui dépasse en quelque sorte ses compétences. Il va chercher à
stabiliser son patient afin qu’il puisse reprendre l’opération plus tard ou à
défaut transmettre son cas à un médecin qui comprend mieux son état. Son seul
but est de sauver des vies.
Il faut savoir perdre une bataille ou limiter les dégâts et si possible
déléguer afin d’atteindre son but, car au final c’est la seule chose qui compte.
Rappelons que le traitement de cette infection est de garder le cap contre vents et marée, de jouer, d’être responsable, de s’imposer une discipline. Quel que soit le médicament, ce qui compte c’est le princeps en l’occurrence la pensée. Par la pensée nous influons dans une certaine mesure sur notre corps. L’ordonnance n’est pas exhaustive, chacun doit l’adapter à son cas particulier par sa propre philosophie de vie.
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