A qui profite le doute ?


"Le propre des hommes forts n'est pas d'ignorer les hésitations et les doutes qui sont le fonds commun de la nature humaine, mais seulement de les surmonter plus rapidement." Maurice Druon
      

1-Ce sujet mériterait quelques tartines, mais au risque de paraître réducteur je vais faire simple. Il ne s'agit nullement ici du doute philosophique comme Descartes l'entend mais du doute lorsque l'on mène une action ou que l'on doute du choix que l'on fait (la réflexion). Le plus simple, c'est le sportif qui se casse la jambe puis qui reprend son sport : il hésite tellement qu'il ne peut plus être champion du monde...

    • 2-Le doute a aussi ses conséquences lorsque l'on a affaire à des dynamiques de groupe. En effet, dans une société de la performance celui qui doute est vu comme un faible, de plus il renvoie à nos propres faiblesses et failles. Celui qui doute peut se retrouver dans deux situations néfastes pour lui. Envisageons d'abord celle où traine un pervers narcissique dans le coin. Tout de suite, celui-ci va repérer sa proie : dans un premier temps il va rassurer sa victime, lui redonner confiance, dans le deuxième temps il ne va pas arrêter de le solliciter, être toujours derrière sa victime, et dans le dernier temps il va la dévaloriser. La seule chose à faire si l'on s'en aperçoit assez tôt c'est de s'éloigner. Dans un autre cas, vous risquez de devenir le Kaluméro du triangle de Kapman. Cela arrive fréquemment lorsque l'on fait son premier stage dans le monde du travail. Un pervers va vous faire sentir que vous n'êtes pas à votre place, le sauveur va essayer de vous aider, mais il vous infantilise et peut suivre les pas du pervers, bref vous êtes victime de harcèlement. Il faut répondre tout de suite, pour que la situation ne se gangrène pas : primo dans l'absolu, il ne faut jamais montrer son doute. Il faut répondre tout de suite au pervers : « c'est ma place on m'a choisi, je n'ai pas à me justifier » même si à l'intérieur de soi on sent que ce n'est pas sa place (un, il y a un temps d'adaptation ; deux, le choix que je fais ne m'oblige pas à faire toute ma vie la même chose). Il faut aussi répondre au sauveur qui vous infantilise : « parlez- moi autrement ». La dernière issue est d'aller au prud'homme puisque vous n'êtes pas responsable de la situation. Le mieux dans tous les cas de figure est de ne pas montrer son doute car aussi gentilles que soient les personnes en face de vous, vous ne les avez pas assez pratiquées pour leur donner votre confiance.



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